PER retraite, loi Pacte et financement productif

La loi PACTE a donné naissance au Plan d’épargne retraite PER en octobre 2019 afin d’apporter des solutions optimales pour la préparation des vieux jours. Ce PER est un placement par capitalisation, qui est facultatif, mais recommandé par l’État face à la complexité des régimes de retraite par répartition. En effet, les pensions issues de la retraite de base et de la retraite complémentaire subissent des variations en fonction des réformes successives, ce qui laisse entrevoir un avenir incertain pour les futurs seniors.

 

La loi PACTE : un levier pour redynamiser le secteur des PME et des ETI

Au cœur des ambitions de la loi PACTE figure la volonté de favoriser l'investissement dans les entreprises et de renforcer l'attractivité de l’économie française. Elle continue d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l'économie productive.

Rappelons qu’avant l’adoption de la loi PACTE, de nombreux acteurs économiques et politiques se sont accordés sur un constat : l'investissement en France est insuffisant par rapport aux principaux concurrents européens. Plusieurs facteurs entravent cette dynamique, dont une fiscalité complexe et peu incitative, des règles prudentielles parfois trop contraignantes et un manque de visibilité sur les perspectives de croissance à long terme.

 

Les mesures phares de la loi Pacte pour stimuler l’investissement

Pour remédier à ces difficultés, la loi PACTE a mis en œuvre un ensemble de mesures ambitieuses, dont la simplification du droit des sociétés, le renforcement de l'attractivité notamment des financements des entreprises innovantes, ainsi que la promotion de l’investissement à long terme.

Parmi les stratégies implémentées par la loi PACTE s’inscrit l’introduction du Plan d’épargne retraite PER afin de favoriser l’investissement dans l’économie réelle. Une partie des sommes investies dans le Plan est orientée vers des supports d'investissement en actions ou en obligations d'entreprises, ce qui contribue à alimenter les financements de l'économie productive.

Selon le récent rapport de la Cour des comptes, les différentes classes d'actifs des fonds investis sur le PER sont réparties comme suit : 34% en actifs diversifiés, 24% en actifs monétaires, 17% en obligations euros, 15% en actions internationales, le reste étant des actions UE, des actions françaises et des obligations internationales.

En clair, les PER permettent aux épargnants d'investir une partie de leurs cotisations dans des supports d'investissement qui financent directement les entreprises. Les PME et les ETI innovantes peuvent ainsi bénéficier de financements à long terme, ce qui est essentiel pour leur développement. De plus, en favorisant l'investissement dans les entreprises françaises, le PER renforce leur capital et leur compétitivité.

L’épargne sur les PER individuels investis sur des SICAV

Les SICAV se différencient des SICAVAS par leur très large gamme de supports d'investissement, allant des actions aux obligations, en passant par l'immobilier, permettant ainsi une diversification optimale du portefeuille.

L’épargne sur les PER collectifs et les PER obligatoires investis sur des SICAVAS

Les SICAVAS sont des sociétés d'investissement à capital variable d'actionnariat salarié. Elles sont réservées aux plans d'épargne salariale et investissent principalement en actions de l'entreprise.

 

Les défis et les perspectives du PER

Malgré les efforts de flexibilité apportés par la loi PACTE, le PER demeure un produit financier qui nécessite davantage d’être propulsé sur le marché. De plus, la Cour des comptes préconise certains ajustements, dont un resserrement des avantages fiscaux qui porteront éventuellement sur les plafonds de déduction. Cela suite à une étude réalisée en novembre 2024, révélant que ce ne sont pas tous les épargnants qui profitent des réels bénéfices du Plan, mais uniquement une certaine classe de contribuables (les plus fortement imposés) ainsi que les épargnants âgés.

Par ailleurs, face à l’inflation, le faible niveau d’épargne des Français demeure d’actualité. Ainsi, il faudra alors du temps pour modifier les comportements d'épargne et les inciter à cotiser davantage.

nsimmo.fr